Issouf Ag Maha, éminent intellectuel, écrivain et défenseur de la culture touarègue, a consacré sa vie à la préservation de l’héritage de son peuple. Issu d’une famille d’éleveurs nomades de la région d’Agadez, au nord du Niger, son parcours incarne la résilience et l’adaptabilité propres à la culture touarègue.
Spécialiste en agronomie et phytopathologie, Issouf a su allier son expertise académique à son engagement en faveur de sa communauté. En 1999, il fonde un Centre de formation en agroécologie, une initiative pionnière visant à accompagner les Touareg nomades vers des pratiques agricoles durables.
En parallèle de ses travaux en agriculture, Issouf s’impose comme une figure majeure dans la sauvegarde de la culture touarègue à travers ses recherches et écrits. Ses récits personnels et ses analyses historiques offrent une perspective unique et profondément ancrée dans l’expérience touarègue, mettant en lumière l’impact du colonialisme, des conflits et de la mondialisation sur sa communauté.
Il est également l’auteur de « Touareg du XXIe siècle », un ouvrage qui explore l’histoire, les traditions et les défis contemporains du peuple touareg, offrant un pont entre le passé et le présent.
Manny Ansar, visionnaire et fondateur du Festival au Désert, est une figure incontournable de la promotion et de la préservation de la culture touarègue. Né et élevé près de Tombouctou, au cœur du Sahara, il a toujours été profondément attaché aux traditions et à l’esprit de son peuple. Défenseur du mode de vie saharien, il consacre sa carrière à sensibiliser le monde à l’héritage unique des Touaregs, en mettant particulièrement en avant leur musique, leurs traditions et les défis qu’ils rencontrent dans un monde en mutation.
Dans ces interviews, Manny raconte avec passion l’histoire fascinante de la création du “Festival au Désert”, conçu en réponse aux bouleversements sociaux et politiques de la région. Son ambition était de créer un espace où la musique et la culture touarègues pourraient prospérer tout en renforçant l’unité et la solidarité entre les peuples sahariens.
La dernière édition du festival a eu lieu en janvier 2012, dans un climat de tensions croissantes et de menaces de guerre civile imminente. Face aux avertissements dissuadant les invités internationaux d’y assister, Bono, le célèbre leader de U2, a tenu à exprimer son soutien au Mali. Aux côtés du groupe emblématique Tinariwen, originaire du nord du pays, il a partagé la scène et proclamé : « Vive le Mali, vive la paix, vive la musique. »
Souleymane Ag Anara, Professor Maria Elena Avino, Iknane Ag Hamed Ahmed, Samana Mohamed Al-Mostapha, Dario Berardi
ainsi qu’à tous les artistes et figures emblématiques qui ont partagé leurs récits pour les générations futures.