Partagé par Matko Nino, Ubari, Libye – 22 mars 2025

Les Touaregs sont une société matriarcale, où les femmes participent activement à divers aspects de la vie, y compris la paix et la guerre. Ce trait culturel est répandu dans toutes les communautés touarègues à travers le Sahara, bien que chaque région ait ses propres traditions et modes de vie distincts.

Pour nous, les Touaregs de la région de l’Azgar, nous avons nos propres coutumes et notre identité unique. Cependant, cela ne nous empêche pas d’interagir avec les Touaregs d’autres régions.

Pour commencer, nous devons définir la région de l’Azgar et ses frontières. Elle s’étend de Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie, en englobant les trois vallées du Fezzan—Wadi al-Shati, Wadi al-Ajjal et Wadi Atba—jusqu’à Ghadamès, au nord.

Dans la région de l’Azgar, les Touaregs sont traditionnellement divisés en quatre classes sociales :

•⁠ ⁠Ihaqar (nobles)
•⁠ ⁠Imghad
•⁠ ⁠Esclaves
•⁠ ⁠Forgerons

La ville de Ghat est la capitale de la région et est appelée Azgar, tandis qu’Ubari est connue sous le nom de Tarja.

Ces vidéos mettent en avant la culture de la région de l’Azgar, en se concentrant sur les tenues traditionnelles portées par les femmes lors de diverses occasions. Elles illustrent les rituels d’habillage nuptial et expliquent comment distinguer une femme mariée d’une jeune fille.

De plus, elles offrent un aperçu des traditions matrimoniales de la région de l’Azgar, mettant en avant les tambours Tzamart et Qanqa—deux des instruments les plus importants joués lors des cérémonies et des célébrations. Les Imouhagh sont réputés pour leurs tons chaleureux et leurs mélodies douces, évoquant l’esprit du désert et un profond sentiment de nostalgie.

Material sent by Hachim Ould Sidi Mohammed

Le Takamba est une danse traditionnelle emblématique partagée par les Touaregs et les Songhaï. Elle incarne l’élégance et l’histoire de ces peuples du Sahel, reflétant leur mode de vie nomade et leur riche patrimoine culturel.

À travers ses mouvements gracieux et rythmés, le Takamba raconte la majesté du désert, la noblesse du chameau et l’harmonie qui unit l’homme à son environnement. Plus qu’une simple danse, c’est une expression vivante de l’identité et des valeurs de ces communautés, un pont entre les générations qui perpétue la mémoire et la sagesse des ancêtres.

Comme le disent les Touaregs avec philosophie : « À quoi bon se quereller s’il ne s’agit pas de chameaux ? » Cette maxime illustre leur vision du monde, une invitation à la retenue et à la paix, à ne se battre que pour l’essentiel.

Préserver le Takamba, c’est honorer cet héritage, c’est faire vivre une tradition où chaque geste et chaque rythme portent l’empreinte d’un passé toujours vibrant dans le présent.